Après avoir perdu sa jambe, une femme d’Aklavik prend sa vie en main

Mandy Archie, qui a grandi à Aklavik, aux Territoires du Nord-Ouest, a perdu sa jambe après avoir été renversée par une conductrice en état d’ébriété. (Facebook/Mandy Archie)

Il y a un an et demi, Mandy Archie, d’Aklavik aux Territoires du Nord-Ouest, a été heurtée par un camion lorsqu’elle transportait des provisions vers sa voiture. Sa jambe a été coincée entre le véhicule et un escalier. La conductrice était en état d’ébriété.

Après de multiples interventions chirurgicales à Edmonton, qui ont duré plusieurs jours, Mandy Archie a appris que sa jambe ne pouvait pas être sauvée et qu’elle devrait dorénavant porter une prothèse.

«J’étais dévastée. Je ne voulais pas l’entendre. Je ne voulais pas l’accepter», se rappelle-t-elle.

Mandy Archie raconte qu’elle a pleuré pendant plusieurs semaines, se demandant comment elle pourrait à nouveau s’adonner aux activités qu’elle aimait, sans parler de s’occuper de son fils.

Je me demandais comment j’allais pouvoir reprendre le cours de ma vie, mais je l’ai fait.

– Mandy Archie

Le soutien d’une communauté

De retour à Aklavik pour sa convalescence, Mandy Archie a été accueillie à l’aéroport par des amis et des membres de sa famille. Selon elle, c’est le soutien de la communauté et de ses proches qui l’a aidée à passer de son lit d’hôpital à l’endroit où elle se trouve aujourd’hui. Elle étudie à Yellowknife et tente de tirer un trait sur le passé.

«Je ne connaissais pas la force que j’avais, dit-elle. C’était la foi et beaucoup d’amour et de prières de la part des gens de la communauté.»

Elle s’est inscrite au Collège Aurora, à Yellowknife, où elle a entamé des études en éducation pour la petite enfance. Son fils, Wesley, a probablement été sa plus grande motivation à se rétablir, estime-t-elle. «Je dois faire preuve de résilience pour montrer à mon fils à quel point je suis forte.»

Le mois dernier, la conductrice qui l’a frappée a été condamnée à 18 mois de prison. «Certains jours, j’étais en colère», admet Mandy Archie.

Elle relate que la femme s’est excusée dans la salle d’audience pour ce qui s’était passé ce jour-là, même si des excuses en face à face auraient été plus significatives, selon elle. Bien sûr, elle souffre de ce qu’elle a fait, ajoute-t-elle. J’espère simplement qu’elle recevra l’aide dont elle a besoin.

Billy Archie, le père de Mandy, participait à un atelier à Inuvik lorsqu’il a appris ce qui était arrivé à sa fille. «C’est un défi d’être père lorsque cela se produit», dit-il.

M. Archie a trouvé difficile de voir sa fille traverser cette épreuve, mais dit qu’il la savait bien entourée. «Sa mère, sa grand-mère et sa tante ont joué un rôle important dans son éducation.»

Il se souvient d’un voyage de chasse à l’orignal et de cueillette de baies qu’ils ont fait ensemble, il y a quelques années. «Elle aimait aller sur le terrain», dit le père de Mandy Archie. «Les possibilités seront limitées. C’est donc un défi.»

Malgré tout, il sait que cela ne l’arrêtera pas. «Je ne sais pas où elle puise son énergie», lance-t-il en riant. «La guérison viendra avec le temps.»

Pour Mandy Archie, les événements de ces 18 derniers mois l’ont amenée à réfléchir à ce qui compte le plus pour elle.

Les choses peuvent arriver si vite. Il suffit d’apprécier les petites choses.

– Mandy Archie

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