Le Secrétariat Sahtu souhaite « décoloniser » le nom de sa langue traditionnelle

Portrait de Leonard Kenny, portant une chemise bleue.
Leonard Kenny estime que le terme « North Slave » n’est pas très estimé par les membres des communautés concernées. (Photo : Radio-Canada/Luke Carroll)

Le Sahtu Secretariat Incorporated (SSI), qui représente des communautés dénées et métisses des Territoires du Nord-Ouest, souhaite que les gouvernements et organisations ne fassent plus référence à leur langue traditionnelle au moyen de l’appellation Esclave du Nord. Il demande que cette langue soit nommée le Sahtu Dene Kǝdǝ́.

Les directeurs du SSI ont voté pour une résolution en ce sens, lors d’une assemblée le 25 septembre dernier, à Fort Good Hope.

Cette requête s’inscrit dans un mouvement de décolonisation des noms autochtones dans la région. Certains membres de l’assemblée ont par ailleurs demandé à ce que le mot esclave soit retiré du nom du Grand lac des Esclaves, et souhaitent qu’il soit remplacé par un nom autochtone.

Le gouvernement et tout le monde appellent cette langue Esclave du Nord, mais cela a toujours été un mot que nous n’aimons pas, a déclaré Leonard Kenny, membre du conseil principal au gouvernement Délı̨nę Got’ı̨nę, présent à l’assemblée.

Ce dernier souhaite que ce changement de nom soit respecté par les différents paliers de gouvernement, mais aussi par les autres organisations dénées du territoire.

L’utilisation du nom Sahtu Dene Kǝdǝ́ désignerait l’ensemble des dialectes parlés dans les différentes communautés de la région.

Par courriel, la commissaire aux langues officielles des T.N.-O., Branda Gauthier, a déclaré que son bureau n’avait pas reçu de demande en ce sens. Elle s’est toutefois dite ouverte à aider le SSI d’une manière ou d’une autre.

Avec les informations de Luke Carroll.

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