La douceur aux T.N.-O. endommage des routes de glace

Un nombre élevé de véhicules et de camions sont attendus cet hiver sur cette route pour fournir aux communautés du Sahtu les biens et le matériel qui n’ont pas pu être envoyés par barge en raison du faible niveau du fleuve Mackenzie.
Caroline Yukon, une résidente de Délı̨nę, l’a empruntée la fin de semaine dernière pour se rendre à Yellowknife. Elle dit qu’elle était abîmée à plusieurs endroits par la neige fondante et qu’elle a même vu le sol.
« C’est très inhabituel. Je n’ai jamais vu ça avant », dit-elle.
La température moyenne des derniers jours était supérieure de 14 °C par rapport à la moyenne saisonnière aux Territoires du Nord-Ouest, selon Christy Climenhaga, d’Environnement Canada. Les températures étaient au-dessus du point de congélation dans plusieurs communautés.
Elle ajoute que cette vague de douceur devrait s’estomper prochainement.
On s’attend à des températures plus normales dans les prochains jours, précise-t-elle.
Ce retour à des températures saisonnières est nécessaire pour acheminer les biens et l’essence vers le Sahtu, selon le gestionnaire des opérations routières du gouvernement territorial, Dustin Dewar.
Ce temps chaud a d’énormes conséquences
sur les routes d’hiver. Il crée des conditions difficiles pour la conduite et la sécurité, note-t-il.
Le poids maximum des véhicules sur la route d’hiver Sambaa K’e a été limité à 5000 kg, ce qui a entraîné l’arrêt du réapprovisionnement de la communauté.
Aucune limite de poids n’a été instaurée pour la route d’hiver de la vallée du Mackenzie, mais Dustin Dewar dit que le trajet prend deux fois plus de temps en raison des piètres conditions routières.
Le réapprovisionnement pourrait vraiment être touché en ce moment, si cette tendance se poursuit jusqu’au printemps, dit-il.
L’impact du temps plus chaud ne pourrait être que passager si le froid revient, selon lui.
Dustin Dewar dit que le ministère a augmenté la surveillance et l’entretien de la route d’hiver de la vallée du Mackenzie pour le passage en toute sécurité des véhicules allant jusqu’à 45 000 kg.
Des équipes se rendront dès que possible sur le terrain pour réparer les sections endommagées, afin de permettre la poursuite du transport de marchandises.
Plusieurs sections construites en novembre et décembre devront être refaites, dit-il.
Il ajoute que ces travaux non prévus feront augmenter les coûts d’exploitation de la route.
Avec les informations de Sarah Krymalowski
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