COVID-19 : tour d’horizon de la situation au Nunavut, dans le nord-est canadien
Parmi les provinces et territoires du pays, le Nunavut est encore à ce jour le seul épargné par la COVID-19.
Pour tenter de préserver sa population de la contagion, le gouvernement a opté pour une approche sévère en multipliant des mesures préventives.
Le Nunavut sur le qui-vive
Le 30 avril, l’inquiétude est montée d’un cran au territoire lorsque le gouvernement a annoncé un tout premier cas de COVID-19, dans la communauté de Pond Inlet.
Après un second test, le cas a finalement été déclaré faux positif. L’équipe d’intervention d’urgence déployée sur place pour effectuer une série de tests de dépistage, entre autres, a pu plier bagage dans les jours qui ont suivi.
Une approche musclée
Le territoire craint d’être plus durement touché qu’ailleurs au pays si la pandémie venait à gagner ses communautés. Le manque chronique d’infrastructures et de ressources de base est l’une des raisons qui a poussé le gouvernement territorial à adopter une approche rigoureuse.
C’est d’ailleurs à la mi-mars que le territoire et ses municipalités commencent à se mobiliser pour limiter la propagation de la COVID-19. L’état d’urgence sanitaire est déclaré le 18 mars.
Les conseillers municipaux réunis dimanche approuvent l’initiative à l’unanimité. Il s’agit avant tout de décourager les touristes ou les déplacements d’affaires non essentiels.
Les écoles et garderies ferment leurs portes pendant plusieurs semaines et, finalement, les élèves ne retourneront pas à l’école jusqu’à la fin de l’année scolaire. Les enseignants doivent quant à eux préparer des trousses d’apprentissage.
Les habitants du Nunavut qui présentent des symptômes de la COVID-19 et attendent les résultats de leur test de dépistage ont l’obligation de s’auto-isoler pendant 14 jours, sous peine d’une amende.
Quarantaines dans le Sud
Depuis le 25 mars, les travailleurs essentiels et les habitants du Nunavut qui ont quitté le territoire, mais qui souhaitent y revenir, doivent se soumettre au préalable à un isolement de 14 jours dans des hôtels désignés par le gouvernement territorial à Ottawa, à Winnipeg, à Edmonton ou à Yellowknife.
Pas de déconfinement en vue
Malgré le déconfinement graduel du reste du pays, le gouvernement territorial ne se dit pas prêt à lever certaines restrictions, comme l’interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes.
Des Nunavutois solidaires
La pandémie a fait naître des initiatives de solidarité, comme des concerts virtuels ou encore la distribution de petits déjeuners à des enfants d’Iqaluit dans le besoin.
Des couturières de se sont aussi mobilisées pour confectionner des masques non médicaux en tissu pour des municipalités, des centres de santé et des transporteurs aériens.