Une nouvelle école secondaire francophone au Yukon est prête dans le Grand Nord canadien

Le Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile Mercier de Whitehorse (CSSC Mercier) s’apprête à accueillir ses premiers élèves, après plus d’une décennie de recours judiciaire et des retards pendant sa construction.
Conçu selon le concept d’éducation du 21e siècle, le bâtiment offre une grande variété d’espaces au-delà des salles de classe, toutes d’ailleurs équipées de cloisons amovibles comme des panneaux de tableaux blancs ou de grandes portes de garage.

Ainsi, il est possible d’unir deux ou trois salles de classe pour permettre aux élèves de profiter ensemble d’une présentation ou d’une activité spéciale. Il y a également des espaces adaptés pour les élèves qui ont besoin de travailler individuellement ou en petits groupes.

Le directeur général de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY), Marc Champagne, est ravi du résultat, particulièrement le mur extérieur entièrement fenestré. « C’est vraiment magnifique, particulièrement quand il fait soleil, c’est incroyable comment la lumière est belle et qu’on se sent bien! »
L’édifice de 35 millions de dollars a été entièrement conçu et construit par des entreprises locales, une fierté pour le gouvernement du Yukon. Pour sa part, Patrimoine canadien a financé la portion communautaire dotée entre autres d’une salle de spectacle : 7,5 millions de dollars.

La salle de spectacle et la cuisine commerciale permettront d’accueillir jusqu’à 200 personnes pour des événements communautaires, palliant ainsi le manque d’espace au Centre de la francophonie.
Marc Champagne avait d’ailleurs imaginé y tenir dès l’ouverture les repas communautaires du vendredi soir, mais en raison de la pandémie aucun événement n’est permis.
« C’est dommage qu’on ne puisse pas célébrer en grand, qu’on ne puisse pas accueillir toute la communauté », déplore Marc Champagne.

Les élèves franchiront le portillon comme si de rien n’était le 13 novembre prochain. Quelques visites sur rendez-vous sont tout de même prévues pour les parents cette semaine.
Pour certains élèves appelés à participer ces derniers jours au déménagement, le nouvel édifice est un vent de fraîcheur, et d’espace.

« Oh! je suis tellement excitée! C’est beaucoup plus grand qu’à Émilie-Tremblay », affirme Sofia Avril. « J’aime beaucoup le design, c’est vraiment nice », commente pour sa part Sarah Lavallée, qui croit qu’il faudra tout de même une année ou deux avant que les élèves francophones reviennent au sein de l’école.