Sensibiliser à l’importance de l’immigration francophone dans le Grand Nord Canadien

Un drapeau franco-ténois surplombe la ville de Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
Les organismes en immigration francophone des Territoires du Nord-Ouest ont tenu, jeudi soir à Yellowknife, la première d’une série de trois conférences pour promouvoir l’immigration francophone sur le marché du travail au territoire.

L’événement organisé par le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDÉTNO) et de la Fédération franco-ténoise (FFT) dans le cadre du projet de Communauté francophone accueillante a permis à certains employeurs du territoire d’échanger avec les organismes qui œuvrent dans l’accueil d’immigrants francophones.

Avec ce genre de discussions, l’agent en immigration, recrutement et employabilité du CDÉTNO, Aleksandar Kovacevic, espère que davantage d’employeurs ténois profiteront des programmes d’immigrations francophones qui facilitent l’embauche de travailleurs étrangers.

« Il y a beaucoup d’employeurs qui ne connaissent pas le programme de Mobilité francophone, dit-il. Mobilité francophone simplifie vraiment les procédures d’immigration et c’est plus rapide. »

L’immigration comme solution à la pénurie d’employés

Pour plusieurs participants à la conférence, l’immigration francophone représente une solution à la pénurie de travailleurs spécialisés dans tout le territoire et contribue, par ailleurs, au développement économique.

Le directeur des programmes d’enseignement en français du conseil scolaire YK1, Jean-Marie Mariez, est l’un d’entre eux.

« Je suis convaincu que c’est l’immigration qui va répondre aux futurs besoins d’enseignants au Canada et dans les Territoires du Nord-Ouest. »Jean-Marie Mariez, directeur des programmes d’enseignement en français au conseil scolaire YK1

Jean-Marie Mariez doit constamment recruter de nouveaux enseignants pour les écoles d’immersion francophones à Yellowknife. Il a d’ailleurs participé à certains salons d’immigration en Europe pour rencontrer de futurs candidats.

Selon lui, les longs délais que peuvent prendre les procédures entre l’embauche de travailleurs étrangers et leur arrivée en classe font partie des défis avec lesquels il doit constamment composer.

Un processus d’immigration complexe pour les PME

Si la demande pour des employés qualifiés est importante, l’arrivée d’immigrants reste faible, ont fait valoir les participants à la conférence.

Le problème, selon certains, c’est que même si certains programmes comme « Mobilité francophone » simplifient les procédures, le processus d’immigration demeure complexe pour les petits entrepreneurs voulant recruter de la main-d’œuvre qualifiée à l’étranger.

« Le processus est intimidant pour les petites et moyennes entreprises qui ne peuvent pas se permettre d’avoir un directeur des opérations », a résumé le copropriétaire du restaurant Copperhouse et de l’entreprise H2 Solutions, Mark Henry.

« Ils travaillent 12 heures par jour, ils travaillent les fins de semaine, ils n’ont peut-être pas les compétences pour passer à travers la bureaucratie », dit-il. « Il faudrait plus de soutien, des gens qui nous guident. »

Les discussions ont aussi porté sur les enjeux de l’intégration et de la rétention de la main-d’œuvre immigrante.

La prochaine conférence doit avoir lieu cet automne.

Mario De Ciccio, Radio-Canada

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