Nouvelles restrictions dans le Grand Nord canadien après une transmission communautaire présumée

La ville d’Iqaluit recense un cas actif de COVID-19 en date du 23 décembre. (Matisse Harvey/Radio-Canada)
La santé publique du Nunavut impose de nouvelles restrictions à Iqaluit après avoir confirmé un cas positif de COVID-19 chez une personne qui n’a pourtant pas quitté la capitale dans le dernier mois.

La découverte de ce cas de COVID-19 fait dire au Dr Michael Patterson, médecin hygiéniste en chef du Nunavut, qu’il pourrait y avoir une transmission communautaire dans la ville. Il précise néanmoins ne pas savoir s’il s’agit du variant Omicron, et que les tests pour le déterminer prendront entre sept et dix jours.

« Par conséquent nous renforçons immédiatement les restrictions et limitons les déplacements vers et depuis la ville », lit-on dans un communiqué.

Nombreuses mesures

Ainsi, à partir de midi, jeudi, les déplacements vers et en dehors de la collectivité seront limités à des fins essentielles seulement. « Les résidents d’Iqaluit peuvent revenir dans la ville, mais il est conseillé aux personnes qui ne sont pas triplement vaccinées de s’isoler pendant 14 jours à leur retour. »

Les rassemblements privés à l’intérieur seront limités à cinq personnes, en plus des membres du foyer, et 25 personnes pourront se rassembler à l’extérieur.

Les rassemblements publics intérieurs, comme dans les espaces de conférence et les salles communautaires, sont limités à 25 personnes ou à 25 % de leur capacité, selon ce qui est le moins élevé.

C’est également le cas pour les bibliothèques, les galeries (qui n’acceptent pas les visites de groupes), les stades (ou les sports d’équipe sont interdits), les gymnases et centres de conditionnement physique. Ces derniers ne peuvent accepter que des séances d’entraînement individuelles.

Autres restrictions
  • Les lieux de culte peuvent accueillir 50 personnes ou 25 % de leur capacité et le chant y est interdit.
  • La piscine, le cinéma, les salons de soins personnels et les bars sont fermés. Les restaurants ne peuvent servir que des plats à emporter.
  • Les séances de soutien psychologique en groupe sont limitées à 10 personnes.
  • Les parcs restent ouverts, mais les bâtiments qui s’y trouvent sont fermés.
  • Au retour des vacances, les écoles pourront rouvrir en respectant les restrictions et en proposant une combinaison d’apprentissage en présentiel et à distance.
  • La distance physique doit être maintenue en tout temps dans les magasins et espaces publics.

Ces restrictions interviennent quelques jours après celles imposées pour la communauté de Pangnirtung après la découverte de deux cas de COVID-19, mardi.

Le Nunavut compte actuellement trois cas actifs de la maladie.

Le premier ministre du Nunavut, P.J. Akeeagok, a voulu se faire rassurant avec l’annonce de nouvelles restrictions: «Nous sommes déjà passé par là.» (David Gunn/Radio-Canada)

En point de presse, jeudi, le premier ministre P.J. Akeeagok a affirmé qu’il « ne faut pas baisser la garde pendant la période des Fêtes ».

Une équipe travaillera pendant les Fêtes pour préparer un plan d’urgence pour chaque communauté. Toutes les options sont sur la table […] comme retarder le retour en classe ou mettre en œuvre les procédures de télétravail.P.J. Akeeagok, premier ministre du Nunavut
La troisième dose accessible plus rapidement

Le médecin hygiéniste en chef Michael Patterson a annoncé qu’à compter de la semaine prochaine, tout Nunavummiut de plus de 16 ans pourra se prévaloir de la 3e dose de vaccin contre la COVID-19 quatre mois et demi après avoir reçu la 2e dose, soit avant le 11 août dernier, plutôt que le délai de 6 mois actuellement imposé.

Le médecin hygiéniste en chef Michael Patterson resserre les règles sanitaires pour prévenir la propagation possible du variant Omicron. (David Gunn/Radio-Canada)

Le Dr Patterson a affirmé que le variant Omicron « change la donne et que nous devons être plus prudents ».

Il n’est pas question, a-t-il assuré, de retourner aux quarantaines obligatoires à l’hôtel. Le Nunavut étudie la possibilité de distribuer des tests rapides dans le futur.

Cas présumés dans des mines du territoire

La société Agnico Eagle annonce pour sa part qu’elle compte 13 cas présumés de la maladie depuis le 18 décembre dans ses mines Meliadine, Meadowbank et Hope Bay.

Elle a donc décidé de renvoyer les employés nunavummiut travaillant sur ces sites chez eux, pour une période d’au moins trois semaines, pendant laquelle ils seront payés.

Agnico Eagle dit réévaluer ses protocoles existants en vue d’une reprise des activités prévue pour le début de 2022.

Radio-Canada

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