Avec l’essence à 2,63 $ le litre, un village du Nord-du-Québec cherche des solutions

La seule station-service publique du secteur est à Kuujjuarapik, au Québec. (Susan Bell/CBC)

Afin de juguler les prix de l’essence qui y sont environ 50 % plus élevés que dans le Sud, la communauté crie isolée de Whapmagoostui songe à construire une station-service pour alléger la facture des résidents.

Il n’y a pas si longtemps, les voitures et les camions étaient très rares dans cette communauté crie de plus de 900 habitants située à plus de 1000 km au nord de Montréal et accessible uniquement par avion ou par bateau.

« Il y a 20 ans, on pouvait compter le nombre de propriétaires de voitures sur une seule main », explique Sydney Orr, agent de développement économique de cette communauté.

La plupart des gens se déplaçaient en ville en véhicule tout-terrain l’été et en motoneige l’hiver, mais cela est en train de changer.

« Aujourd’hui, tout le monde a un VUS ou une camionnette », dit Sydney Orr.

La vitalité économique des communautés cries, au Québec, se traduit aussi dans l’extension du parc automobile.(Susan Bell/CBC)

C’est pourquoi la Première Nation planifie installer une station-service appartenant à la communauté sur des terres de catégorie 1a. C’est ainsi que sont identifiées les terres en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, signée par les Cris et les Inuit en 1975.

Il y a actuellement une station-service dans le village inuit voisin de Kuujjuarapik, qui est quasiment collé à celui des Cris. Il est propriétaire de la Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ), mais l’essence n’y est pas exonérée des taxes sur les carburants.

« Pour le pétrole, vous devez faire livrer votre essence ou votre mazout sur les terres de catégorie 1a afin d’être exonéré », souligne Sydney Orr.

Un atelier de réparation aussi au menu

Le prix de l’essence et du diesel à Whapmagoostui et à Kuujjuarapik est souvent au moins 1 $ plus cher que dans le Sud. À la fin mars, par exemple, le prix de l’essence à la station FCNQ de Kuujjuarapik était de 2,63 $ le litre et le diesel à 2,85 $ le litre. Un litre de diesel à Montréal coûtait 1,88 $ à cette époque.

La communauté souhaite également ajouter un atelier de réparation de véhicules indispensable pour desservir le nombre croissant de voitures et de camions privés. Tout le monde a acheté un véhicule et maintenant nous devons apprendre sur YouTube comment les réparer, a déclaré M. Orr, ajoutant que c’est un problème grave dans sa communauté, les voitures en panne étant monnaie courante.

« C’est agréable de conduire, mais garder les autos en état de marche, c’est une autre histoire », conclut Sydney Orr.

D’après un texte de Susan Bell, CBC.

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