Les Territoires du Nord-Ouest envisagent de revoir leur cible d’émissions à la hausse

La fermeture de la mine de diamant Diavik permettra de réduire les émissions de gaz aux Territoires du Nord-Ouest. (2015 DDMI Sustainable Development Report)
En raison d’un ralentissement économique du secteur minier, les Territoires du Nord-Ouest prévoient d’atteindre leur cible d’émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 et envisagent désormais d’établir des cibles plus élevées.

Le gouvernement territorial admet que bien des choses ont changé depuis 2018, l’année de l’adoption de la cible en vigueur, qui prévoit d’ici 2030 une réduction des émissions de 30 % par rapport aux niveaux de 2005.

« On s’est engagé à revoir ou à revisiter notre approche envers l’énergie et le climat après cinq ans », dit le coordonnateur principal du secteur de l’énergie du gouvernement, Ben Israel.

M. Israel estime que le territoire va sans doute atteindre sa cible en raison du ralentissement économique dans le secteur minier.

La mine de diamant Diavik, appartenant à Rio Tinto, doit fermer en 2026, ce qui permettra une réduction d’environ 200 kilotonnes d’émissions de GES  par année. Pour atteindre la cible de 2030, le territoire doit réduire ses émissions de 193 kilotonnes par an.

Le ministère de l’Infrastructure, qui gère le programme de réduction des émissions, regarde ce qui se fait ailleurs, comme l’explique Ben Israel.

Le gouvernement a aussi commandé une étude sur quatre scénarios de réduction d’émissions : aucune nouvelle cible, la cible actuelle est conservée et le territoire atteint la carboneutralité en 2050, ou tente, comme au fédéral, de réduire ses émissions de 40 à 45 % d’ici 2030 et d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

La dernière option est l’établissement de cibles qui ne tiennent pas compte des émissions du secteur gazier et minier, comme l’a fait le Yukon. Le territoire voisin a des cibles distinctes selon les secteurs de l’économie afin de trouver un équilibre entre la nécessité de réduire les émissions et le maintien de l’industrie minière.

Aux T.N.-O., 34 % des émissions proviennent du secteur minier, et 47 % du secteur du transport, selon le dernier rapport d’inventaire du ministère de l’Environnement et du Changement climatique du Canada.

Augmenter les efforts

Lynne Couves, directrice des programmes à l’Institut Pembina, dit que les T.N.-O. devraient adopter les mêmes objectifs que le gouvernement fédéral, soit la réduction de 40 à 45 % des émissions et la carboneutralité d’ici 2050 et au cours des 20 années suivantes.

« Les objectifs doivent être ambitieux. Cela aide toutes les industries à aller de l’avant », dit-elle, ajoutant que les cibles qui fonctionnent sont développées en consultation avec les communautés autochtones, et appuyées par des politiques et du financement.

Ce qui est vraiment important pour les gouvernements et les décideurs politiques, c’est d’être ferme sur les cibles, et que ces cibles soient établies pour tout le monde dans tous les secteurs.Lynne Couves, Institut Pembina

Ni Lynne Couves ni Ben Israel ne pouvaient dire si des cibles plus ambitieuses pourraient décourager le secteur minier d’investir aux T.N.-O. Lynne Couves croit toutefois que des cibles plus élevées pourraient attirer des investissements en énergie propre.

Afin de terminer la révision quinquennale de la stratégie de l’énergie des T.N.-O., un exercice de mobilisation s’est tenu à Yellowknife la semaine dernière. « Les gens ont exprimé très clairement qu’il fallait augmenter les mesures en ce qui concerne les changements climatiques », dit Ben Israel.

Le choix des nouvelles cibles de réduction de GES aux T.N.-O. sera dans les mains de la prochaine Assemblée législative, qui sera élue cet automne.

Radio-Canada

Pour d’autres nouvelles sur le Canada, visitez le site de Radio-Canada.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *