Grand Nord canadien : un camp d’été pour outiller les jeunes adultes face à leur avenir
Quand on sort de l’école secondaire ou même de l’université, on ne sait pas toujours ce que la vie nous réserve. On peut aussi se poser de grandes questions existentielles. Pour accompagner les jeunes dans ces réflexions, un programme qui mêle savoir ancestral et exploration de la nature est offert dans les Rocheuses, le Grand Nord et les Maritimes.
Connue sous le nom de Howl, cette initiative offre aux personnes de 17 à 30 ans l’occasion d’en apprendre davantage sur des questions telles que les changements climatiques, la santé mentale et la réconciliation avec les peuples autochtones.
Des camps d’été et des trimestres à l’automne sont actuellement offerts en Alberta, au Yukon et en Nouvelle-Écosse.
Cole Flanagan, un jeune de 21 ans du sud de l’Ontario, a participé au programme dans les Rocheuses cet été.
« C’était plein d’émotions. Beaucoup de personnes sont passées par des situations assez sérieuses dans leur vie et tout le monde était réuni pour en parler, pleurer et rire ensemble », relate-t-il.
Son groupe a notamment visité un ancien pensionnat pour Autochtones, où lui et d’autres jeunes ont entendu des survivants raconter leur histoire et parler de traumatismes intergénérationnels.
Le programme a été élaboré par un ancien enseignant de Calgary, Adam Robb, qui souhaitait offrir aux élèves une expérience de vie plus approfondie après l’école secondaire.
Pendant la pandémie, il a cherché un moyen d’aider les jeunes et de se rapprocher d’eux dans un moment d’isolement particulier. Il s’est aussi rendu compte, au cours de sa carrière, que beaucoup d’entre eux ressentaient le besoin de vivre des expériences de vie tangibles avant de prendre une décision à propos de leur avenir.
Le codirecteur Daryl Kootenay, un leader autochtone de la Première Nation Stoney Nakoda, affirme que cela offre un espace sûr aux jeunes Autochtones et aux non-Autochtones du même âge pour réfléchir à certaines questions importantes, tant du point de vue du savoir traditionnel des Premières Nations que de celui de la perspective occidentale.
« J’ai moi-même participé à un programme de ce genre dans des pays en développement, ce qui a fait de moi le leader que je suis aujourd’hui. J’ai toujours été quelqu’un qui voulait aider les autres à faire de même », dit-il.
Il note qu’il existe de nombreux programmes sur la réconciliation pour les adultes, mais ceux qui s’adressent spécifiquement aux jeunes sont rares.
Avec les informations de La Presse canadienne
- Ça roule au Nunavik!
- Des jeunes Autochtones du Québec apprennent les rudiments de la vie militaire au camp Okpiapik
- Jeux d’été du Canada : premières victoires des équipes du Nunavut au volleyball de plage
- Une aide pour la promotion des sports et pour la radiodiffusion dans le Grand Nord canadien
- Les sports de contact organisés peuvent reprendre au Yukon
- Nord canadien : les Jeux d’hiver de l’Arctique 2020 certifiés « sport pur »