Baie de Yellowknife : le bas niveau d’eau n’accroît pas le risque d’exposition à l’arsenic

Mike Palmer, scientifique à l’Institut de recherche du Collège Aurora, minimise les risques d’exposition à l’arsenic au bord de la baie de Yellowknife. (Radio-Canada/Liny Lamberink)

Un chercheur et une responsable du projet d’assainissement de la mine Giant estiment que le bas niveau d’eau de la baie de Yellowknife n’augmente pas le risque d’exposition à de l’arsenic le long des berges.

Ils soulèvent le sujet, car une promenade du parc Rotary à Yellowknife qui passait au-dessus d’un secteur peu profond de la baie franchit désormais une étendue de boue sur laquelle se trouvent des bateaux-maisons.

Mike Palmer, un scientifique auprès de l’Institut de recherche du Collège Aurora, admet que les secteurs en eau profonde de la baie de Yellowknife contiennent beaucoup d’arsenic. Cependant, dit-il, l’arsenic qui a pénétré dans le lac il y a des dizaines d’années et s’est retrouvé proche des berges s’est déplacé au fil du temps vers les eaux profondes de la baie.

Selon lui, des échantillons pris en eaux peu profondes, là où les gens pourraient se baigner, ont des niveaux d’arsenic « bien inférieurs et proches des lignes directrices fédérales». 

Le risque de poussières

Ces niveaux d’eau peu profonds existent aussi sur le site du projet d’assainissement de la mine Giant, à environ 3 km au nord-ouest du parc Rotary. Le projet doit s’assurer que les eaux souterraines ne s’infiltrent pas dans les poussières de trioxyde de diarsenic stockées sous terre.

Or, selon la directrice adjointe du projet, Natalie Plato, « si nous avons moins d’eau à traiter, le procédé de nettoyage se fait plus rapidement et cela coûte moins cher. »

Par contre, son équipe doit s’assurer que les secteurs contaminés doivent rester mouillés afin qu’ils ne puissent pas sécher et que leurs contaminants soient exposés à l’air et ensuite possiblement être inhalés.

Le ruisseau Baker fait partie de ces secteurs.

Il est une « source substantielle » d’arsenic dans la baie de Yellowknife, explique Natalie Plato. Heureusement, dit-elle, l’embouchure du ruisseau est une zone marécageuse qui demeure sous l’eau et ne présente pas de risque d’inhalation.

L’ancienne mine d’or Giant est souvent considérée comme l’un des pires désastres environnementaux au Canada. De 1948 à 2004, la mine a permis d’extraire 196 tonnes d’or, une activité lucrative qui a laissé derrière elle quelque 237 000 tonnes de trioxyde de diarsenic. Ces résidus toxiques sont aujourd’hui stockés sous terre sous forme de blocs congelés.

D’après les informations de Liny Lamberink

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