Trois espèces de noix disparues découvertes dans l’Arctique canadien
Trois espèces de noix, aujourd’hui disparues, ont été découvertes dans l’Arctique canadien par trois chercheurs, dont deux de l’Université de la Saskatchewan. Jim Basinger et Robin Wilson ont trouvé ces noix fossilisées sur l’île Axel Heiberg, qui était couverte de forêt tropicale il y a 45 millions d’années.
C’était vraiment différent qu’aujourd’hui. Marcher dans l’Arctique aujourd’hui, c’est marcher dans la toundra. Les plus grandes plantes ne dépassent pas notre cheville. C’est fascinant de voir des souches d’arbre d’un mètre de diamètre dans cet écosystème, affirme Jim Basinger, professeur émérite de géologie de l’Université de la Saskatchewan.
Le chercheur a découvert ces premières noix fossilisées dans les années 80.
Afin de mener à terme ses recherches, il s’est associé à Steven R. Manchester, chercheur du Musée d’histoire naturelle de la Floride reconnu mondialement pour son expertise sur l’évolution des noix.
C’est ce dernier qui a agi en tant qu’auteur principal de l’étude.
Il n’y a pas beaucoup d’endroits où l’on peut aller voir des fossiles aussi bien conservés, dit Steven R. Manchester par voie de communiqué.
Dans la plupart des cas, la fossilisation de matière organique se fait par sa transformation en minéraux.
Dans d’autres cas, la conservation se fait lorsque la matière organique est chauffée et compressée dans du charbon.
Pour les fossiles de noix retrouvés sur l’île Axel Heiberg, un processus rare de momification naturelle a eu lieu.
Les anciennes forêts de l’île ont rapidement été ensevelies sous des marécages.
Le refroidissement du climat mondial a par la suite permis de conserver les noix dans un bon état.
Quand on est paléontologue et qu’on explore de nouveaux endroits [comme la toundra], vous ne savez pas ce que vous allez trouver, ajoute pour sa part Jim Basinger.
Il explique que les paléontologues ne sont pas en mesure d’étudier tout ce qu’ils collectent.
C’est excitant de trouver de nouvelles choses et il faut s’assurer d’avoir un échantillon suffisamment important pour les étudier. C’est ce que nous avons fait avec ces noix, conclut le professeur émérite.
Avec les informations d’Adam Hunter
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