Le ministre Bill Blair à Inuvik pour promouvoir la politique de défense fédérale

Un homme guide un avion dans un hangard
Un membre des Forces armées canadiennes guide un avion CF-188 Hornet à l’emplacement d’opérations avancées d’Inuvik, aux Territoires du Nord-Ouest, dans le cadre de l’opération Northern Defender, le 6 août 2024. (Photo : Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord/Brock Curtis)

Le ministre de la Défense du Canada, Bill Blair, était de passage mardi à Inuvik, aux Territoires du Nord-Ouest, pour faire la promotion de la politique de défense d’Ottawa, sans toutefois confirmer si la communauté serait l’hôte de l’un des carrefours de soutien opérationnel du Nord annoncés en avril dernier.

L’une des annonces que je ne suis pas préparé à faire aujourd’hui, c’est où seront situés les carrefours de soutien opérationnel du Nord, a-t-il dit d’entrée de jeu lors d’un point de presse. Mais je crois qu’il est très évident que nous reconnaissons l’importance stratégique de Beaufort-Delta et ce qui se trouve présentement ici, à Inuvik.

Deux hommes regardent la caméra.
Le ministre de la Défense du Canada, Bill Blair, et le président de l’organisme Inuvialuit Regional Corporation, Duane Smith, lors d’un point de presse le 20 août 2024, à Inuvik, aux Territoires du Nord-Ouest. (Photo : Radio-Canada/Dez Loreen)

La politique de défense nationale prévoit des investissements de 73 milliards de dollars sur 20 ans pour accroître la présence des Forces armées canadiennes dans l’Arctique, une région sur laquelle la Russie et la Chine ont aussi les yeux rivés.

La région est de plus en plus accessible. Et nous constatons, grâce aux nouvelles technologies, mais aussi aux actions de certains de nos adversaires potentiels, en particulier la Russie et la Chine, qu’ils s’intéressent de plus en plus à la région.

Inuvik, lieu stratégique dans l’Arctique

Inuvik, une collectivité d’environ 3200 personnes située à 200 km au nord du cercle arctique, possède déjà des infrastructures – ou est en voie de les obtenir – qui en feraient une candidate idéale pour accueillir une plus grande présence militaire.

L’Aviation royale canadienne y possède déjà un emplacement d’opérations avancé pouvant accueillir six avions-chasseurs afin de soutenir les opérations du NORAD. La Défense nationale a aussi investi 230 millions de dollars pour moderniser la piste d’atterrissage et l’aéroport d’Inuvik afin de permettre d’accueillir de plus gros aéronefs, comme les chasseurs F-35. Les travaux devraient se terminer en 2027.

Un hangar, surnommé le hangar vert, a récemment été acheté par le Canada et servira à l’entreposage et à l’entretien d’aéronefs, comme les avions Hercules ou les F-35.

Le ministre Blair a toutefois reconnu qu’il faudrait bien plus qu’une nouvelle piste d’atterrissage ou un hangar pour répondre aux besoins de la Défense nationale.

Il y a de toute évidence beaucoup de discussions avec l’Aviation royale [canadienne]. On sait qu’elle devra être ici de façon plus persistante, ce qui veut dire que nous devons construire des infrastructures pour l’appuyer, a ajouté le ministre.

Consulter les gens du Nord

Au cours de sa visite de trois jours, le ministre Blair était accompagné du ministre des Affaires du Nord, Dan Vandal. Il a rencontré, entre autres, les leaders autochtones de la région, le maire d’Inuvik et la ministre des Finances des T.N.-O., Caroline Wawzonek. Il a aussi rencontré des membres du 1er Groupe de patrouilles des Rangers canadiens, un service de patrouille terrestre dans le Grand Nord.

On parle souvent d’augmenter notre présence, et nous investissons dans certaines technologies comme les programmes Radar transhorizon dans l’Arctique […], la nouvelle station terrestre de satellites [dans l’Arctique], des drones qui pourront survoler l’Arctique, a-t-il mentionné.

Mais les gens qui connaissent le territoire et qui peuvent détecter les changements lorsqu’ils les observent sont irremplaçables et incroyablement précieux.

Le ministre a souligné que de futurs investissements dans la région devront faire l’objet de consultations avec les Premières Nations et la collectivité avant d’aller de l’avant.

Nous devons veiller à ce que ce que nous accomplirons […] dans le Nord soit fait en consultation et en partenariat avec les gens du Nord, a conclu Bill Blair.

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Julie Plourde, Radio-Canada

Vidéojournalise à Yellowknife

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