La fonte de la glace dans l’Arctique pourrait faire augmenter la couverture neigeuse

Une équipe de chercheurs de l’Institut de l’environnement de l’Académie chinoise des sciences a utilisé des données météorologiques afin d’analyser la circulation atmosphérique et le transport de l’humidité en hiver en lien avec la fonte de la glace de mer.
Les scientifiques ont ainsi constaté que les modifications de la circulation dans la troposphère et la stratosphère ont induit une rupture vers le sud de l’air froid dans l’Arctique, provoquant un refroidissement hivernal extrême sur l’Eurasie.
L’étude, publiée dans la revue Advances in Atmospheric Sciences, explique que les chutes de neige s’accumulent pour former la couverture neigeuse, qui peut ensuite influer sur d’autres phénomènes du système terrestre à différentes échelles, notamment la circulation atmosphérique, les anomalies climatiques, le cycle hydrologique et les écosystèmes.
En outre, deux anomalies cycloniques importantes près de l’Europe et du lac Baïkal ont modifié le transport de l’humidité et sa convergence. « Ces recherches devraient permettre de mieux comprendre et prévoir les conditions d’enneigement dans les latitudes moyennes », déclare le professeur Shichang Kang, auteur de l’étude.
Il est donc essentiel d’étudier la couverture neigeuse, en particulier sa variabilité, souligne l’étude, ajoutant que des recherches récentes ont révélé que la glace de mer dans les mers de Barents et de Kara en novembre était un facteur important.
« Car elle influençait la distribution et la variabilité interannuelle de l’étendue de la couverture neigeuse en Eurasie de novembre à janvier (hiver) entre 1979 et 2021, apportant ainsi une contribution essentielle à cet égard », peut-on lire dans le document.
Les experts stipulent qu’une analyse « plus approfondie » a révélé que les effets de l’advection de l’humidité et de la divergence des vents ont influencé le bilan de la vapeur d’eau, ce qui a eu une incidence sur les précipitations.
« En conséquence, la couverture neigeuse a augmenté dans une grande partie de l’Europe, de l’Asie centrale et de l’Asie de l’Est dans les conditions nécessaires de transport de vapeur d’eau et de température. Les résultats ont été évalués dans la version 5 du modèle communautaire de l’atmosphère », conclut l’étude.
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