Non-ayants droit à l’école francophone : les Territoires du Nord-Ouest canadien vont encore en appel
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest porte le jugement de la Cour suprême des T.N.-O. dans le dossier des non-ayants droit en appel. Le ministre de l’Éducation permettra tout de même l’admission des 6 élèves dans les écoles francophones du territoire en attendant les procédures judiciaires.
Les élèves pourront donc commencer et terminer leur année scolaire à l’école francophone, mais pourraient ne pas y avoir accès en 2021-2022 si le gouvernement gagne en appel.
Cet été, le juge Paul Rouleau avait donné gain de cause aux cinq familles et à la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) en concluant que l’ancienne ministre de l’Éducation, Caroline Cochrane, avait erré en refusant l’admission de ces enfants à l’école francophone, l’été dernier.
Selon lui, la ministre a basé ses décisions sur des « considérations illogiques », sur une analyse irrationnelle et sur des motifs qui ne démontrent pas un respect proportionnel de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Dans un communiqué, le gouvernement ténois dit contester la conclusion qu’a faite le juge en disant que l’admission de ces six enfants aurait une incidence sur la viabilité des écoles et de la communauté francophones.
Le ministre, qui doit annoncer avant le 31 août les nouveaux règlements entourant l’admission des non-ayants droit dans les écoles francophones, a répété qu’il voulait adopter de nouvelles politiques et pratiques appropriées avecdes lignes directrices claires au sujet des exigences futures entourant les programmes
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C’est la deuxième fois que le gouvernement porte un jugement similaire en appel.
L’été dernier, la première décision du juge Rouleau à propos de l’admission d’un des élèves faisant partie de cette deuxième demande de révision judiciaire avait aussi été portée en appel.
L’audience de ce premier appel est encore prévue en octobre.
Déception à la
À la CSFTNO, le président Simon Cloutier est déçu de ne pas pouvoir clore le dossier une fois pour toutes.
Même s’il admet que la situation n’est pas idéale pour les familles qui devront vivre avec l’incertitude en attendant l’appel, le président dit tout de même se réjouir que le ministre permette aux enfants d’aller à l’école en français cette année.
Simon Cloutier dit avoir bon espoir que la cour d’appel saura voir la force de leur cause et de leurs arguments.