Le Canada et les États-Unis s’entendent pour préserver les aires de mise bas de la harde de caribous en Alaska

Le président américain Joe Biden en réunion virtuelle avec le premier ministre canadien Justin Trudeau. (Pete Marovich-Pool/Getty Images)
Le président américain Joe Biden a accepté d’œuvrer avec le Canada pour protéger la harde de caribous de la Porcupine, marquant ainsi sa différence notable avec l’ancienne administration de Donald Trump.

Dans une déclaration commune publiée après leur première rencontre officielle mardi, M. Biden et le premier ministre Justin Trudeau ont déclaré qu’ils « reconnaissaient l’importance écologique de la réserve faunique nationale de l’Arctique en Alaska ». Le refuge abrite notamment les aires de mise bas de la harde de caribous Porcupine.

Les deux dirigeants ont également « convenu de travailler ensemble pour aider à sauvegarder les zones de mise bas des caribous de la Porcupine qui sont inestimables pour la culture et la subsistance des Gwich’in et des Inuvialuit », peut-on lire dans la déclaration.

Le sort de la réserve faunique nationale de l’Arctique en Alaska (ANWR) fait l’objet de tergiversations politiques depuis des décennies. Les prospecteurs pensent que la plaine côtière isolée de la réserve faunique abrite des milliards de barils de pétrole. Les élus républicains de l’État font d’ailleurs pression depuis longtemps afin que cette région soit ouverte au développement.

Mais des groupes environnementalistes et des représentants autochtones des deux côtés de la frontière luttent pour maintenir le statut de zone protégée à la réserve faunique. Les gouvernements du Canada et du Yukon ont récemment décidé de s’opposer à tout développement dans ce territoire.

Les groupes qui veulent empêcher la vente des baux de la Réserve faunique nationale de l’Arctique pensent que le troupeau de caribous de la Porcupine pourrait souffrir de l’exploitation pétrolière et gazière de la région. (US Fish And Wildlife Service/The Associated Press)

L’ancien président Donald Trump avait déclaré qu’il « ne se souciait pas vraiment » d’ouvrir au forage pétrolier une partie de la réserve faunique, puisque tous les présidents républicains depuis Ronald Reagan voulaient y faire approuver l’exploitation.

La réserve faunique nationale de l’Arctique en Alaska s’étend sur 77 000 kilomètres carrés au nord de l’Alaska. Le Bureau américain de la gestion des terres proposait la vente de 4553 kilomètres carrés de terrain à des exploitants pétroliers et gaziers.

À son arrivée à la Maison-Blanche, Joe Biden s’est opposé au forage dans la région. Dès son premier jour de mandat, il a annoncé un moratoire temporaire sur la mise aux enchères des parcelles dans l’ANWR.

La déclaration commune de Joe Biden et de Justin Trudeau s’inscrit dans une volonté conjointe de protéger la réserve faunique de façon permanente, une promesse faite par le président américain lors de sa campagne présidentielle.

Avec les informations de CBC et Associated Press

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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