Un ancien commandant du groupe Wagner demande l’asile en Norvège

Reuters
Un ancien commandant du groupe paramilitaire Wagner, qui a combattu en Ukraine, a déclaré avoir fui en Norvège pour demander l’asile par crainte pour sa vie après avoir été témoin des meurtres et de mauvais traitements infligés à des prisonniers russes amenés sur la ligne de front.
La milice Wagner, constituée à l’origine de vétérans de l’armée russe, a recruté des milliers de détenus de droit commun à la suite de l’offensive russe lancée le 24 février dernier par Moscou contre Kiev sous la promesse de recouvrer la liberté après avoir combattu en Ukraine.
Andrei Medvedev, qui a s’est joint à Wagner le 6 juillet 2022 pour un contrat de quatre mois, a déclaré dans une vidéo publiée par l’ONG Gulagu.net avoir franchi la frontière avec la Norvège avant d’être arrêté par la police.
Cet ancien prisonnier a dit s’être éloigné du groupe paramilitaire après avoir assisté aux meurtres de recrues de Wagner qui avaient déserté.
« J’ai peur de mourir dans d’atroces souffrances », a-t-il déclaré à Vladimir Osechkine, fondateur de Gulagu.net, qui dit avoir aidé l’ancien soldat à quitter la Russie.
La police avait fait savoir auparavant qu’un citoyen étranger avait été arrêté dans la nuit de jeudi à vendredi après avoir franchi illégalement la frontière russo-norvégienne dans l’Arctique et qu’il demandait l’asile.
L’avocat norvégien d’Andrei Medvedev, Brynjulf Risnes, a dit qu’il se trouvait dans la région d’Oslo sans donner plus de détails.
« Ce qui est important pour lui (Medvedev), c’est que les services d’immigration clarifient son statut dès que possible », a déclaré à Reuters Brynjulf Risnes.
« Il dit avoir pris part à des combats, qui, selon lui, étaient des situations de combat claires, et qu’il n’a pas été en contact avec des civils », a ajouté Me Risnes.
De son côté, le fondateur du groupe Wagner Evgueni Prigojine a affirmé qu’Andrei Medvedev avait travaillé dans une unité norvégienne de Wagner et qu’il avait « maltraité » des prisonniers ».
« Faites attention, il est très dangereux », a-t-il écrit dans un communiqué sans aborder les allégations de meurtres et de mauvais traitements des recrues de Wagner.