Les communautés du Grand Nord canadien ont souligné la Journée de la robe rouge

Un peu partout dans les communautés du Grand Nord, des centaines de personnes se sont rassemblées pour marcher à la mémoire des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.
Cette année, la Journée de la robe rouge revêt une importance particulière pour les proches de Ramona Peter, aperçue la dernière fois le 21 avril, à Ross River, au Yukon. Ce sont eux, d’ailleurs, qui ont mené la marche qui a accueilli près de 300 participants à Whitehorse.

« Qu’une femme disparaisse, c’est déjà trop… encore plus avec toutes celles qui ont été prises », dit Lesley Cawley, tenant dans ses mains un tambour avec le nom de trois femmes de la famille, dont celui de Ramona.
À mi-chemin, la procession s’est arrêtée devant le monument érigé en 2021 près du fleuve Yukon en l’honneur des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées. Des fleurs et des chandelles ont été déposées aux pieds de la statue sous les chants de la foule.

L’organisatrice de la marche, Michele Thompson, était honorée de voir la communauté de Whitehorse se rassembler ainsi.
« Les femmes disparaissent au Yukon, c’est la réalité […] et il faut en parler », dit-elle.
À Ross River, les recherches se poursuivront au cours du week-end dans l’espoir de retrouver Ramona Peter.
Des rassemblements similaires ont eu lieu à Iqaluit et à Yellowknife, où un peu plus d’une centaine de personnes ont marché, tenant des affiches en forme de robes rouges dans leur bras.
Un reportage de Sarah Xenos
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