Risques de feux de forêt extrêmes dans le Grand Nord canadien

Bien qu’il n’y ait aucun feu de forêt actif aux Territoires du Nord-Ouest à l’heure actuelle, contrairement à sa voisine l’Alberta, les conditions printanières laissent présager un risque d’incendie élevé au cours des prochains mois.
C’est ce qu’a annoncé le gestionnaire de la section de lutte contre les incendies du gouvernement, Richard Olsen, en point de presse jeudi.
D’après lui, on observe déjà dans plusieurs coins du territoire un printemps chaud et sec. La neige a fondu plus tôt qu’à l’habitude et la verdure reprend vie près de la frontière sud.
Par contre, les régions du Sahtu et du Delta de Beaufort devraient observer des températures au-dessous des normales et des précipitations au-dessus des normales saisonnières. C’est avec l’aide d’un météorologiste et des données d’Ottawa que l’équipe de Richard Olsen est parvenue à faire ces prédictions.
Le risque d’incendie sera extrême en mai et en juin un peu partout aux T.N.-O., surtout dans les régions du Grand lac des Esclaves, du Slave Sud et du Dehcho. Richard Olsen croit que la saison des feux de forêt pourrait s’étaler jusqu’en octobre, bien que différents modèles de prévisions donnent des prédictions différentes.
Équipes en place
Des équipes sont déjà sur le terrain et vérifient les feux qui ont couvert tout l’hiver.
L’ensemble des équipes sera déployé d’ici la mi-mai, dit Richard Olsen. Au total, 34 équipes de quatre, soit 136 pompiers et 100 employés de soutien, seront dépêchées cet été. Environ 200 autres pompiers sont disponibles aux T.N.-O. et seraient appelés en renfort dans le cas de feux majeurs.
Richard Olsen ne peut prédire les prochains mois, mais rappelle que les Ténois vivent sur un territoire propice aux feux de forêt : « C’est important de mentionner qu’il y aura toujours des feux, et qu’un feu peut être dévastateur pour des résidents ou des communautés, même lors d’une saison moins forte en activité. »
Cependant, la surveillance et les données scientifiques annoncent des conditions de sécheresse à un point tel que le souvenir des feux historiques de 2014 aux T.N.-O. a refait surface, selon Richard Olsen. « Nous en sommes conscients et nous en tenons compte dans nos préparatifs. »
Avec les informations de Sara Minogue
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