Des entreprises de Yellowknife peinent à rembourser leurs prêts d’urgence

Les cafés Javaroma, comme d’autres entreprises de Yellowknife, n’ont pas encore réussi à se sortir d’affaires après les évacuations et la pandémie. (Radio-Canada/Julie Plourde)

La pandémie et les évacuations en raison des feux de forêt historiques l’été dernier ont rendu impossible le remboursement des prêts d’urgence du gouvernement fédéral pour bien des entrepreneurs de Yellowknife.

Rami Kassem, propriétaire des cafés Javaroma, doit 60 000 $ au gouvernement fédéral, de l’argent emprunté durant la pandémie dans le cadre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC).

D’après lui, d’autres entrepreneurs ont dû contracter des emprunts supplémentaires durant l’été pour traverser la période d’évacuations, sans compter que, traditionnellement, le mois de janvier est plutôt lent pour les affaires.

Rami Kassem est le propriétaire des cafés Javaroma de Yellowknife. (Radio-Canada/Robert Holden)

«L’année a été difficile pour Yellowknife tout particulièrement. Les entreprises n’ont pas pu revenir à la normale avant au moins deux mois après les évacuations», dit-il.

Nous avons tous les mêmes enjeux.

– Rami Kassem, propriétaire des cafés Javaroma

Selon lui, la remise proposée de 20 000 $ est un couteau à double tranchant. La mesure propose de reporter le remboursement au 28 mars prochain pourvu que les entreprises puissent repayer 40 000 $ avant la date butoir de jeudi, en concluant une entente de refinancement auprès de leur institution bancaire.

«Le 20 000 $ pardonné ne se refusera pas pour la plupart d’entre eux. Ils iront sûrement chercher de nouveaux emprunts de la banque pour payer les prêts d’urgence CUEC.»

Il a lui-même emprunté de nouveau de l’argent auprès de la Banque de développement du Canada pour manœuvrer le remboursement du prêt d’urgence.

Un appel au fédéral

Rami Kassem a plaidé la cause jusqu’à Ottawa ces derniers jours en écrivant une lettre directement à la ministre des Finances du pays, Chrystia Freeland, avec l’aide du député des T.N.-O. Michael McLeod.

«Je comprends, je suis reconnaissant, ils nous ont bien aidés», admet-il, mais les entrepreneurs de Yellowknife font face à une situation particulière et ont besoin de plus de temps pour rembourser leurs prêts. Pour l’instant, sa lettre est demeurée sans réponse.

Melissa Syer est la directrice générale de la Chambre de commerce de Yellowknife. (Photo : Melissa Syer)

La directrice générale de la Chambre de commerce de Yellowknife, Melissa Syer, partage également sa déception dans le fait qu’Ottawa refuse de reporter la date butoir du remboursement.

Elle soutient que le remboursement des prêts d’urgence représente une source de stress importante pour les entrepreneurs de la capitale ténoise.

Nous sommes déçus pour toutes les entreprises canadiennes, mais particulièrement pour nous.

– Melissa Syer, directrice générale, Chambre de commerce de Yellowknife

Les entrepreneurs de la région ont fait part de leurs préoccupations au gouvernement fédéral, ajoute-t-elle, mais sans succès.

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