L’avion affrété par le gouvernement canadien pour rapatrier ses 308 ressortissants coincés en Chine en raison de l’épidémie de coronavirus ne s’envolera pas avant jeudi.
La Montréalaise Meghan Millward fait partie des quelque 308 Canadiens qui veulent fuir la région de Wuhan. PHOTO : RADIO-CANADA / SKYPE
L’appareil devait partir de Wuhan mercredi soir et arriver à la base de Trenton, en Ontario, jeudi matin.
Or, il ne décollera pas avant jeudi soir de l’aéroport de Wuhan, selon les plus récentes informations offertes par les responsables aux Canadiens qui se trouvent au cœur de l’épidémie.
Selon Meghan Millward, une Montréalaise qui espère être rapatriée avec son mari chinois et ses enfants de 2 et 6 ans, le courriel qu’elle a reçu du gouvernement canadien cite, sans en préciser la nature, que le délai dans l’envolée est lié à une situation en dehors de son contrôle.
Séparation familiale en Chine
Le mari de Mme Millward, Lie Zhang, devra toutefois vraisemblablement rester en Chine puisque, bien qu’il soit résident permanent du Canada, son passeport est chinois. Il n’est donc pas considéré comme un étranger par le gouvernement chinois.
Affaires mondiales Canada a affirmé lundi que les résidents permanents du Canada ne seront admis à bord que s’ils sont les seuls adultes en mesure d’accompagner un enfant. Le ministre des Affaires étrangères affirme qu’il continuera de demander le rapatriement des citoyens et résidents permanents qui souhaitent revenir au pays.
Affaires mondiales Canada a fourni aux Canadiens touchés une lettre qui doit leur permettre de franchir des points de contrôle établis sur leur route pour se rendre à l’aéroport de Wuhan. La note comprend aussi un numéro de téléphone que les Canadiens peuvent utiliser si jamais ils devaient se trouver bloqués à l’un de ces points de contrôle.
D’autres déceptions attendent des Canadiens qui devront attendre un second vol
Un peu plus de 300 personnes souhaitent partir de Wuhan pour revenir au Canada, d’après Ottawa. Or, l’avion compterait selon certains rapports qui ne sont pas confirmés de 240 à 250 sièges, donc pas assez de places pour accueillir tous les ressortissants.
Il y aura donc un deuxième avion, ont promis aux ressortissants par courriels des représentants du ministère.
Plus tôt cette semaine, le ministre François-Philippe Champagne a donné l’autorisation d’affréter un deuxième avion. « On a aussi des discussions avec nos alliés de différents pays s’il restait quelques Canadiens, si on ne peut pas avoir des places sur d’autres appareils », a-t-il précisé.
Pour l’heure, aucun des Canadiens en Chine qui souhaitent revenir ne présente des symptômes du coronavirus. Si c’était le cas, ils ne pourraient pas voyager.
Un militaire polonais donne des consignes à des ressortissants de son pays qui viennent de quitter Wuhan. Photo : AP
Contrôlés et isolés
L’état médical de tous les voyageurs canadiens sera scruté avant, pendant et après le vol, précise la ministre canadienne de la Santé, Patty Hajdu.
Si un voyageur devait présenter des symptômes pendant le vol, il serait placé dans un endroit isolé de l’avion.
Arrivés à destination, tous les voyageurs seront mis en quarantaine pendant 14 jours à la base militaire de Trenton.
Ce n’est qu’après cette période que les voyageurs sans symptômes seront autorisés à retourner dans leur province respective.
Il y a maintenant cinq cas confirmés de coronavirus au Canada.
La base militaire de Trenton est vue d’un hélicoptère le jeudi 16 juin 2016. (La presse canadienne/Lars Hagberg)
RCI avec les informations de CBC News, La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
CORONAVIRUS DE WUHAN – NOTRE COUVERTURE COMPLÈTE
Canadiens coincés en Chine : un premier avion en retard et un second nécessaire
L’avion affrété par le gouvernement canadien pour rapatrier des ressortissants canadiens coincés en Chine et au nombre maintenant de 308 en raison de l’épidémie de coronavirus ne s’envolera pas avant jeudi. D’autres déceptions attendent des Canadiens, ils devront attendre un second vol.
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