La Finlande expulsera neuf membres de l’ambassade russe pour espionnage

Le drapeau finlandais flotte lors de la journée des élections parlementaires, à Helsinki, le 2 avril 2023. En mai, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a indiqué le gel par la Russie des comptes bancaires de l’ambassade de Finlande à Moscou et du consulat à Saint-Pétersbourg à la fin du mois d’avril. (Roni Rekomaa/Lehtikuva/AFP via Getty Images)

Les autorités finlandaises ont annoncé mardi qu’elles s’apprêtaient à expulser neuf diplomates russes en poste à Helsinki pour leurs activités de « renseignement. »

Il s’agit de neuf personnes en poste à l’ambassade de Russie qui ont travaillé dans le renseignement, révèle le communiqué publié à l’issue d’une réunion avec le président Sauli Niinisto et le Commission ministérielle sur la politique étrangère et de sécurité.

« Les décisions sont basées sur l’évaluation du Service finlandais de renseignement de sécurité (SUPO) », a déclaré à l’AFP Marja Liivala, directrice générale du ministère des Affaires étrangères.

Selon le SUPO, ces expulsions sont « un revers majeur pour les services de renseignement russes en Finlande », a-t-il écrit sur Twitter.

Les relations entre les deux voisins se sont détériorées en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce qui a poussé la Finlande à rompre avec des décennies de non-alignement militaire en posant en mai 2022 sa candidature à l’OTAN, dont elle est devenue officiellement membre en avril.

En mai, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a indiqué le gel par la Russie des comptes bancaires de l’ambassade de Finlande à Moscou et du consulat à Saint-Pétersbourg à la fin du mois d’avril.

Ce gel a coïncidé avec l’annonce, par l’entreprise publique finlandaise Fortum, que Moscou avait pris le contrôle de sa filiale russe, le président Vladimir Poutine ayant signé un décret à ce sujet.

En février, la Finlande a également entamé la construction d’un projet pilote de clôture de 200 kilomètres à la frontière russe, Helsinki craignant que Moscou n’utilise les flux de migrants pour exercer des pressions.

Symbole d’un changement de politique significatif, la nouvelle clôture métallique, haute de trois mètres, remplacera les clôtures en bois léger existantes à la frontière, principalement destinées à empêcher le bétail de s’égarer chez le voisin.

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