Moratoire sur l’activité minière dans un territoire autochtone du Grand Nord canadien

Au lendemain du glissement de terrain, des pompes étaient installées pour recueillir une partie de l’eau contaminée, notamment par du cyanure. (Photo d’archives/gouvernement du Yukon)
Le gouvernement du Yukon répond en partie à la demande de la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun et décrète un moratoire de deux mois sur les nouveaux projets d’exploitation minière sur son territoire.

Depuis le déversement survenu à la mine Eagle, le 24 juin, la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun souhaite mettre un frein à toutes les activités d’exploration et d’exploitation minières sur son territoire.

Cette requête est cependant très complexe légalement et peut avoir d’importantes conséquences économiques, souligne le gouvernement du Yukon dans un communiqué.

Le premier ministre Ranj Pillai attend les résultats de l’enquête indépendante avant de se prononcer sur l’avenir de la lixiviation en tas dans le territoire. (Photo d’archives/Radio-Canada/Sarah Xenos)

Le premier ministre Ranj Pillai propose plutôt d’interdire tous nouveaux jalonnements situés dans des lieux avec une importance culturelle et environnementale sur le territoire de la Première Nation, ce qui pourrait avoir des effets sur l’exploration minière.

Il propose également un moratoire de deux mois sur les nouveaux projets qui n’ont pas encore passé la phase de consultation.

« Répondre à la demande de la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun de cesser toutes explorations et activités minières sur son territoire traditionnel demanderait au gouvernement du Yukon d’agir dans un cadre qui n’est pas prévu par l’Accord-cadre définitif comme la Loi sur l’évaluation environnementale et socioéconomique au Yukon et la Loi sur les eaux », écrit Ranj Pillai.

Les conséquences de telles actions seraient importantes, graves et considérables pour l’ensemble des Yukonnais.Ranj Pillai, premier ministre du Yukon

Jusqu’à ce que les résultats de l’enquête indépendante sur les circonstances entourant le déversement à la mine Eagle soient connus, aucun projet minier qui utilise la lixiviation en tas comme méthode d’extraction n’obtiendra son permis d’exploitation.

La semaine dernière, la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun demandait à ce que la minière Victoria Gold ne soit plus responsable des travaux d’assainissement de la mine Eagle, arguant ne plus avoir confiance ni en la minière ni en sa méthode d’extraction.

Radio-Canada

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