Menaces russe et chinoise en Arctique : le Canada et le Royaume-Uni coopèrent

Une station de la ligne de radars avancée DEW, à Kugaaruk, au Nunavut (John Last/CBC)
Le Royaume-Uni enverra bientôt à son haut-commissariat à Ottawa un expert militaire sur la menace posée par la Russie et la Chine dans l’Arctique.

Nick Diggle est un ancien officier de la Royal Navy et spécialiste de la recherche en sécurité dans l’Arctique. Dans ce qui est un signe d’approfondissement de la coopération entre le Canada et le Royaume-Uni sur les questions de défense, M. Diggle arrivera au Canada en septembre.

La protection de la région arctique est une préoccupation majeure pour les Forces armées canadiennes. Lors d’une conférence à Ottawa, en mars, le chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, a déclaré que la Russie avait réoccupé dans son Grand Nord des bases abandonnées lors de la guerre froide.

La menace d’une incursion russe dans l’Arctique canadien est très faible pour le moment, a dit le général Eyre, mais à son avis, il n’est pas inconcevable que la souveraineté du Canada puisse être contestée dans le Nord. D’autant plus que cette région est vulnérable en raison de sa faible population et de son manque d’infrastructures.

Nick Diggle a fait des recherches à l’Université d’Oxford sur la façon dont le Royaume-Uni et le Canada peuvent travailler ensemble pour combattre la menace géostratégique de la Russie et de la Chine dans l’Arctique.

Dans une entrevue accordée en octobre au Sunday Times, un journal britannique, la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a déclaré que Londres prévoyait de conclure de nouveaux accords de sécurité avec des pays démocratiques pour lutter contre l’influence de la Chine et de la Russie. Le général sir Jim Hockenhull, chef du renseignement de défense au Royaume-Uni, a quant à lui signalé l’année dernière que son pays prévoyait d’envoyer davantage de personnel de renseignement à l’étranger.

Le ministère de la Défense du Royaume-Uni a mentionné à La Presse canadienne qu’il augmentait son personnel du renseignement de défense en poste à l’étranger pour aider le pays à établir des relations avec des partenaires internationaux clés.

Nick Diggle, qui n’a pas répondu à une demande d’entrevue, est entré dans la Royal Navy en tant qu’officier en 1988. Il a servi dans la marine pendant plus de 12 ans, avant de se retrouver au ministère britannique des Affaires étrangères, où il a occupé divers postes et affectations à l’étranger, notamment à Oman et au Mexique. Il a également récemment travaillé sur les questions mondiales de lutte contre le terrorisme à Londres.

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