La mémoire du Yukon préservée depuis maintenant 50 ans aux archives du territoire

Depuis 1972, les archives du Yukon offrent une fenêtre historique sur la vie au territoire à travers les époques. Au cours des cinquante dernières années, les installations ont été agrandies pour accueillir une collection de plus en plus importante.

Nous avons plus de 40 000 publications dans la bibliothèque, plus de 300 000 photographies dans les archives, des milliers d’heures de fichiers audio et vidéo et plus de 6 kilomètres de documents textuels si nous étions pour mettre toutes les boîtes bout à bout, illustre l’archiviste territorial David Schlosser.

Parmi ces documents, il est possible de retrouver des registres datant de la ruée vers l’or, des photographies du siècle dernier ou encore des vidéos des événements qui ont marqué le XXe siècle au Yukon. Une grande partie de cette collection est d’ailleurs accessible au public.

En 1972, il est devenu impératif pour le territoire de se doter d’un système d’archivage, selon David Schlosser, puisque tous les documents étaient éparpillés de Vancouver à Ottawa et certains étaient même rachetés par des particuliers.

Être en mesure d’avoir un endroit au Yukon où les gens viennent du territoire où de l’extérieur pour en apprendre davantage sur l’histoire ou les événements qui ont eu lieu ici était vraiment important, souligne-t-il, en ajoutant qu’avant, les chercheurs devaient systématiquement quitter le territoire pour faire ces recherches.

Dorénavant, des chercheurs de partout dans le monde se déplacent jusqu’au Yukon pour consulter la collection des archives, dont les locaux sont situés sur le campus de l’Université du Yukon depuis 1990.

Je dirais que les gens sont très très intéressés par les photos en général, juste parce que c’est quelque chose de plus visuel, mais on a aussi beaucoup de chercheurs qui viennent pour des documents, explique l’archiviste de dossiers privés, Karly Leonard.

De son côté, les archives qu’elle préfère sont souvent celles qui évoquent la vie des femmes au Yukon. Elle donne l’exemple d’un guide des plantes du territoire avec lesquelles il est possible de teindre de la laine et qui montre plusieurs échantillons de couleurs différentes.

Pour sa collègue Lesley Buchan, ce sont surtout les différentes esquisses et graphiques qui ont marqué les différentes étapes de la création du tartan officiel du Yukon élaboré par Janet Couture, de Watson Lake, en 1965.

Ce sont des exemples de documents que nous possédons auxquels les gens peuvent ne pas penser, mais nous souhaitons promouvoir plusieurs aspects de la société tout en nous assurant de documenter l’histoire des femmes du Yukon, indique celle qui travaille aux archives depuis 1983.

Ce qui attire cependant le plus les curieux, ce sont les livres de concessions minières qui remontent à l’époque de la ruée vers l’or du Klondike, à la fin du 19e siècle, dans lesquels on peut voir des listes de noms de propriétaires ayant espéré trouver de l’or sur leur lopin de terre.

Je pense qu’il y a quelque chose à propos de la nature physique de l’archive qui attire les gens, le fait de voir une écriture qui peut être la seule trace du passage d’une personne et qui existe encore aujourd’hui. J’imagine que ça nous rapproche du passé qui ne se trouve alors qu’à une page près, évoque l’archiviste gouvernementale Kaitlin Normandin.

Avec des informations de Virginie Ann

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