Plus d’incitatifs pour les infirmières du Nunavik dans le Grand Nord canadien

Le centre de santé Inuulitsivik de la baie d’Hudson connaît une forte pénurie de personnel infirmier. (Eilis Quinn/archives/Eye on the Arctic)
Les infirmières qui travaillent au Nunavik pourront jouir de certains nouveaux avantages grâce à une entente intervenue entre le gouvernement provincial et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui espèrent ainsi améliorer la rétention de personnel dans la région.

Les deux instances se sont notamment entendues sur un nouvel aménagement du temps de travail, qui prévoit maintenant six sorties vers le sud de la province par année, plutôt que les quatre billets d’avion payés auparavant.

Les communautés du Nunavik ne sont accessibles que par avion, dont le prix des billets est très élevé. (Archives/CambridgeBay/Weather/Wikimedia)

Cette bonification permettra aux infirmières de travailler un mois consécutif au Nord, suivi d’un autre mois de vacances, à condition d’avoir effectué au moins 26 semaines de travail annuellement.

La FIQ estime que cet avancement facilitera la conciliation entre la vie personnelle et le travail, en plus de stabiliser l’offre de service au Nunavik.

Plus de primes

La nouvelle entente prévoit aussi une bonification de 46 % de la prime d’attraction pour le personnel infirmier. Elle devrait maintenant osciller entre 20 447 $ et 24 829 $, selon l’éloignement des communautés, et sera indexée annuellement pour répondre à l’augmentation du coût de la vie.

« Cela représente un incitatif monétaire important venant enfin reconnaître les inconvénients liés au fait de travailler sur un territoire particulièrement éloigné et aura, sans aucun doute, un effet positif d’attraction sur celles qui seraient tentées d’aller soigner au Nunavik », souligne Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

Julie Bouchard estime qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour les professionnelles en soins, mais également pour les résidents du Nunavik. (Jacques Boissinot/archives/La Presse canadienne)

Le gouvernement a aussi assoupli les conditions pour que les infirmières du sud de la province obtiennent un congé sans solde, pour ensuite venir travailler temporairement au Nunavik.

Québec espère ainsi répondre aux grands besoins en main-d’œuvre qui frappe plus particulièrement la région ouest du Nunavik, du côté de la baie d’Hudson.

Depuis les derniers mois, les démissions se sont multipliées. Le syndicat local demandait notamment une amélioration de l’aménagement du temps de travail, à laquelle a consenti le ministère de la Santé.

« Bonifier les conditions pour attirer plus de personnel qualifié permettra d’améliorer l’accès à des soins de santé de qualité pour les citoyens du Nunavik. Ce sont des éléments essentiels qui sont au cœur de notre Plan santé », a déclaré le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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