Le centre de recherche de Scotty Creek renaît de ses cendres

Les marques du feu de forêt sont encore bien présentes dans le secteur. (Radio-Canada/Lidy Lamberink)

Une petite équipe travaille sans relâche pour reconstruire le centre de recherche de Scotty Creek, qui a été ravagé par un feu de forêt l’automne dernier, afin de poursuivre l’analyse des impacts des changements climatiques aux Territoires du Nord-Ouest.

Les traces du feu de forêt d’octobre dernier sont toujours bien visibles dans le secteur du centre de recherche, au sud de Fort Simpson.

Les autorités avaient été prises par surprise par cet incendie, qui s’est déclaré à une période de l’année très inhabituelle dont les températures froides avaient nui aux efforts de lutte contre le brasier.

Les flammes ont détruit les tentes et leurs fondations de bois, laissant des amas de métal tordus et des appareils scientifiques inutilisables.

Dans des sentiers avoisinants, d’autres appareils de mesures sont toujours en place. Les scientifiques tenteront de les faire fonctionner, pour comprendre les conditions qui ont mené à cet incendie. Le temps est toutefois compté.

« C’est comme une scène d’accident. Si tu attends trop longtemps, le temps passe et c’est dur d’interpréter pour ensuite trouver la cause. C’est pour ça qu’on doit remettre le camp sur pied le plus vite possible », explique William Quinton, hydrologue à l’Université Wilfrid Laurier.

William « Bill » Quinton participe lui aussi aux travaux de reconstruction.
(Radio-Canada/Lidy Lamberink)

Il fait partie de l’équipe universitaire qui a fondé ce camp de recherche au courant des années 1990. Depuis l’été dernier, l’endroit a été repris par la communauté de Łı́ı́dlı̨ı̨ Kų́ę́, à Fort Simpson.

Ce sont des équipes de la communauté qui sont notamment sur place pour reconstruire le site.

Depuis la mi-juin, le système électrique solaire a été remis sur pied. Même chose pour les installations sanitaires, qui ont été améliorées.

Parmi les travailleurs se trouve notamment William Landry, un charpentier de l’entreprise locale Nogha.

Équipé de sa scie, il s’affaire à reconstruire les plateformes des tentes et des entrepôts à équipements.

William Landry se dit heureux de participer à ce genre d’opération. (Radio-Canada/Lidy Lamberink)

« La pression est là! J’aime ça, je suis habitué à travailler dans ces conditions. C’est quelque chose que je peux gérer », dit-il en riant.

Il a eu l’aide cette semaine du technicien de la station de recherche, William Alger, du gardien du site, et de quatre étudiants en recherche à l’université

Les travaux devaient être terminés au cours du mois du juin pour éviter les températures plus chaudes de l’été. Il est toutefois possible que la construction se poursuive en juillet, selon Willian Quinton.

L’accès limité au site complique toutefois l’acheminement des matériaux et du personnel. En absence de route, l’avion et la motoneige sont les seuls moyens de transport pour s’y rendre.

« La coordination de tout ça demeure un défi […] Il y a plusieurs personnes impliquées, comme des électriciens, des charpentiers, des étudiants, le conseil de bande. Tout doit être bien aligné pour ne pas dédoubler le travail », conclut William Quinton.

Ce dernier espère pouvoir redémarrer les opérations du centre de recherche d’ici le mois d’août et ainsi poursuivre le travail d’analyse des changements climatiques dans la région.

Avec les informations de Liny Lamberink

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