Un pas de plus vers de l’énergie renouvelable au Nunavik dans le Grand Nord canadien

Pour s’alimenter en électricité, 12 des 14 villages du Nunavik dépendent de centrales thermiques au diesel. (Félix Lebel/Radio-Canada)
Le gouvernement fédéral investit 5,5 millions de dollars dans l’entreprise Les Énergies Tarquti, qui vise le développement des énergies renouvelables pour les communautés du Nunavik.

Bien qu’Hydro-Québec tire une partie de la puissance hydroélectrique du Québec dans les grandes rivières de la région, 12 des 14 communautés du Nunavik sont toujours alimentées en électricité par des centrales thermiques au diesel.

C’est pour réduire cette dépendance aux énergies fossiles que la corporation Makivvik a mis sur pied Tarquti en 2017.

À la suite d’une entente, l’entreprise est devenue en 2022 le partenaire « privilégié et exclusif » d’Hydro-Québec dans le développement de la production d’énergie propre au Nunavik.

Le développement de la filière éolienne est l’une des avenues étudiées par Tarquti. (Archives/Radio-Canada)

Depuis 2021, Tarquti a positionné cinq mâts de mesure des vents pour évaluer la capacité éolienne des communautés qui longent les baies d’Ungava et d’Hudson. 

Une autre étude évalue aussi la possibilité d’installer des panneaux solaires sur des bâtiments commerciaux et résidentiels du Nunavik.

Kuujjuaq, Quaqtaq, Kangiqsujuaq, Salluit et Puvirnituq ont été sélectionnés pour ce projet pilote. (Radio-Canada)

Le financement annoncé par le ministre fédéral des Affaires du Nord, Dan Vandal, devrait assurer à l’entreprise d’achever ses études de projet en permettant notamment la création d’une équipe régionale.

Avec cette équipe, Tarquti compte ensuite s’attaquer à la planification énergétique dans 12 communautés du Nunavik afin de préparer des projets adaptés aux priorités et aux besoins locaux.

La mairesse de Kuujjuaq, Mary Johannes, se réjouit de ces investissements, qui feront progresser les projets de Tarquti.

« Ça fait longtemps qu’on travaille là-dessus. Ça avait ralenti en raison de la COVID-19, mais ces financements vont vraiment aider à ce que la transition énergétique se fasse! Tout le monde travaille fort sur ces projets », explique-t-elle.

La mairesse de Kuujjuaq, Mary Johannes, siège au conseil d’administration de Tarquti. (Félix Lebel/Archive/Radio-Canada)

Ce sentiment est partagé par le président de la Société Makivvik, Pita Aatami.

« C’est un exemple de projet tourné vers l’avenir qui propulse le développement économique, favorise la création d’emplois et permet aux Inuit de continuer à protéger leur environnement, comme le fait notre peuple depuis des temps immémoriaux. Grâce à cet investissement du gouvernement du Canada, Tarquti peut poursuivre sur sa lancée », mentionne-t-il par voie de communiqué.

Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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